Le 23 septembre 1940 la ville de Dakar était bombardée par les Forces Françaises Libres du Général DE GAULLE.

La bataille de Dakar, également appelée l’opération de Dakar, l’expédition de Dakar ou l’opération Menace, est une attaque navale britannique de la Seconde Guerre mondiale, qui opposa au large de Dakar et sur la presqu’île du Cap-Vert, près de Rufisque, du 23 au 25 septembre 1940, la Marine britannique accompagnée du général de Gaulle et de quatre navires des Français libres qui furent repoussés par les forces armées du Gouvernement français, sous les ordres de gouverneur Boisson, gouverneur général de l’Afrique-Occidentale française (AOF) depuis le 26 juin 1940.
C’est à Dakar que le gouvernement français avait rapatrié 1100 tonnes d’or des Banques de France, ainsi que celui de la Banque de Belgique, embarqués du 30 mai 1940 au 18 juin 194. « Le 23 septembre 1940, le gouverneur général Boisson et le général Barrau, commandant supérieur en A.O.F., donnent l’ordre de transporter tous les dépôts d’or de Thiès à Kayes (Soudan français) ».
Le 23 septembre 1940 à l’aube, trois navires marchands des Forces Françaises Libres, accompagnés par deux cuirassés britanniques anciens non modernisés, le porte-avions HMS Ark Royal, plusieurs croiseurs et destroyers constituant la Force M, commandée par l’Amiral John Cunningham, se présentent devant Dakar, la capitale de l’Afrique-Occidentale française, pour leur proposer de les libérer et exiger leur reddition. La visibilité de l’armada alliée est gênée par le brouillard. Pierre Boisson, gouverneur général de l’A.O.F., envoyé de Brazzaville à Dakar en juillet, après l’attaque britannique du 8 juillet, refuse catégoriquement de se rallier, affirmant sa volonté de défendre Dakar « jusqu’au bout ».
Du 23 au 25 septembre 1940, au large du Sénégal, pour la première fois de la guerre, des Français se battent contre des Français. La présence du général De Gaulle, en mer, ne provoque pas les ralliements escomptés et aucune des trois opérations simultanées ne réussit. L’Attaque de Mers el-Kébir faisant 1297 morts et 350 blessés chez les marins français vient d’avoir lieu. Un commando débarqué par deux Caudron Luciole est arrêté, une tentative de persuasion politique échoue et Georges Thierry d’Argenlieu, arrivé par mer pour parlementer avec un drapeau blanc, est accueilli par un tir de mitrailleuse : lui-même est sérieusement blessé, mais son embarcation parvient à s’échapper.
Le 23 septembre vers 11h, le sous-marin Persée envoie une torpille vers des navires britanniques. Il est repéré et coulé.
Dans la nuit du 23 au 24, un ultimatum britannique est adressé aux autorités françaises de Dakar, leur enjoignant de livrer la place au général De Gaulle. Le texte accuse les forces de Dakar de vouloir livrer leurs moyens aux Allemands. Il provoque l’indignation des défenseurs, le contre-amiral Landriau et le gouverneur général Boisson, Haut-Commissaire à Dakar, qui répond : « La France m’a confié Dakar. Je défendrai Dakar jusqu’au bout ! ». Les Britanniques entament alors une opération militaire, mais cette fois, celle-ci échoue du fait de l’aviation française, basée sur le terrain d’aviation de Ouakam, et aussi de celle inopinée, des deux croiseurs et trois contre-torpilleurs de la Force Y.
L’opération a constitué un tournant idéologique pour les gouvernements, bien plus qu’un affrontement important du point de vue des forces en présence, du nombre des victimes ou des unités militaires détruites ou endommagées. De cette action, De Gaulle sort un temps personnellement ébranlé (il aurait envisagé un suicide) et isolé. Il est d’ailleurs politiquement menacé par l’amiral Muselier, accusé à tort d’être à l’origine des fuites qui ont empêché la réussite du débarquement. Le jugement de Roosevelt en est durablement affecté. Mais pour Churchill, « l’affaire de Dakar » pose De Gaulle comme alternative crédible à la France de Vichy dans les colonies, après la réussite de l’opération de Leclerc sur l’AEF en août, et à la veille de l’affirmation des Forces françaises libres lors des événements du Liban et de la Syrie face aux Vichystes. Un mois après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord du 8 novembre 1942, les autorités vichystes d’Afrique-Occidentale française, sous l’impulsion (plus ou moins de circonstance) de l’amiral Darlan, finissent par signer, le 7 décembre 1942, un accord avec les Alliés, qui remet ce territoire dans la guerre. Après l’assassinat de Darlan, lors de la constitution du CFLN, Boisson démissionne ; il est remplacé le 1er juillet 1943 par le gaulliste Pierre Cournarie. Les haut-fonctionnaires vichystes sont progressivement écartés.
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