Le cancer du sein triple négatif touche plus durement les femmes d’origine africaine

Une récente étude publiée dans la revue médicale américaine JAMA Oncology révèle que le taux de mortalité des femmes noires atteintes d’un cancer du sein triple négatif (TNBC), le plus agressif, est 28% supérieur à celui des femmes blanches ayant reçu le même diagnostic.
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Depuis plus de vingt ans, le Dr Lisa Newman, étudie le cancer du sein chez les femmes de différentes régions d’Afrique. Ses travaux ont démontré que le TNBC était plus fréquent chez les femmes originaires de pays d’Afrique de l’Ouest, à l’instar du Ghana. “En étudiant le cancer du sein triple négatif chez des femmes ayant des origines ancestrales différentes, nous avons appris que certains des marqueurs génétiques liés au développement de la résistance à différents agents infectieux ont des effets sur le paysage inflammatoire de différents organes, comme le sein”, explique le Dr Newman.

Pour mieux comprendre la biologie des cancers du sein triple négatifs, il est important que les femmes d’origines diverses soient représentées dans les essais cliniques. Ce qui est encore trop peu le cas, selon la chercheuse américaine: “Les femmes afro-américaines sont sous-représentées de manière disproportionnée. Or, si vous n’avez pas une représentation diversifiée, vous ne comprenez pas comment appliquer les traitements.”

Selon Lisa Newman, cela n’est pas seulement dû aux patients de couleurs qui ne veulent pas participer aux essais. La faute est aussi à mettre sur le compte du racisme systémique dans les prestations de soins de santé. “De nombreux prestataires de soins du cancer sont moins susceptibles de proposer des essais cliniques à leurs patients noirs qu’à leurs patients blancs”, explique-t-elle.

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